Gouvernement Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique
Après plusieurs hésitations sous les présidences de Chirac, Sarkozy et Hollande, l’ancien animateur télé prend finalement le poste de ministre. Cela malgré les éventuels désaccords avec le nouveau Premier ministre sur l’énergie.
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« Ceux qui me connaissent savent qu’être ministre n’est pas pour moi un objectif en soi. » C’est avec ces mots que Nicolas Hulot débute son action de ministre sur le réseau social Twitter ce mercredi 17 mai 2017. Fraîchement nommé, le nouveau ministre d’État de « la Transition écologique et solidaire », intégrant l’énergie, explique sa décision de participer à l’action politique au plus haut niveau car, selon lui, « la donne politique ouvre une nouvelle opportunité d’action ».
Le choc Édouard Philippe – Nicolas Hulot
Nicolas Hulot motive aussi sa décision par « l’urgence de la situation » qui lui impose de « tout tenter pour faire émerger le nouveau modèle de société que nous appelons collectivement de nos vœux ». Mais la limite du collectif se trouve peut-être là où l’expérience et les prises de position du nouveau premier ministre commencent. Car non seulement Édouard Philippe a passé 4 ans dans des missions de lobbying pour Areva, mais en plus, le Premier ministre a voté comme député contre la loi sur la transition énergétique. Il s’opposa aussi à la fermeture de la centrale à charbon du Havre, désormais repoussée à 2035.
Billard à 3 bandes
Dès lors, de quelles latitudes disposera Nicolas Hulot dans les actions qu’il souhaitera engager ? Deux pistes donnent à penser qu’Édouard Philippe devrait laisser Nicolas Hulot à la manœuvre. D’abord, le nouveau ministre de la Transition écologique a obtenu un ministère d’État. Ce titre, quasi équivalent à celui de vice-Premier ministre, donne la prérogative d’organiser des réunions interministérielles. Il souligne aussi la priorité gouvernementale donnée à la transition écologique.
Il faut aussi se rappeler qu’Emmanuel Macron mettait en avant dans son programme électoral la réduction de la dépendance au nucléaire et l’investissement massif dans les renouvelables, avec en ligne de mire l’objectif de 50 % d’énergie nucléaire dans le mix énergétique à l’horizon de 2025. Et au risque de se (re)contredire avec Édouard Philippe, Emmanuel Macron s’engageait lors de la campagne à fermer les centrales à charbon restantes en 5 ans.
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